Migé

 

Ce village est situé au fond d’un vallon étroit et profond, dont les pentes rapides sont couvertes de vignes. On remarque quelques maisons des XVe et XVIe siècles, témoignant de l’importance de cette localité durant le Moyen Age. Il était entouré d’une muraille défendue par un château brûlé en 1590.

 

L’église a été achevée sous le règne de François 1er comme l’atteste la salamandre sculptée à l’une des clefs de voûte. Elle est tout à la fois puissante et élégante (style ogival flamboyant du début du XVIe siècle), avec son clocher massif de 26 mètres, ses forts piliers et ses proportions qui étonnent aujourd’hui mais que justifiait l’importance du village. Le portail principal est “irrégulier”, il n’est pas dans l’axe du pignon, mais quelle richesse des sculptures ! On remarque, partant de part et d’autre du portail central, à 2,50 m du sol, des traces de peinture noire. Ce sont les vestiges d’une litre (ornement funéraire) qui entourait l’église, peinte par les habitants en commémoration de la mort de Louis XVI.

 

Admirez au passage la bucolique place de la mairie avec son étang, ses cygnes, ses saules pleureurs, ses platanes centenaires. L’étang, réceptacle naturel de nombreuses sources, donne naissance au ru “Chopine” qui traverse le village.

 

Le long de la RN 151, à deux pas du village, se dresse un beau moulin à vent dit “moulin de Migé”. Construit en 1794 pour le sieur Dautin, par un charpentier de Leugny, il fut utilisé jusqu’en 1886. En 1988, l’association “A tir d’ailes” entreprit sa restauration à l’identique. Inauguré en 1994, pour son bicentenaire, on peut admirer sa toiture tournante qui permet d’orienter ses ailes en direction du vent à l’aide de sa queue de mise au vent en bois, qui permet à la meule de broyer le grain. Il reste le dernier moulin du département capable de moudre le blé.